Je me souviens quand je rentrais chez moi quand j'étais petit, y'avait toujours cette vieille voiture garée, c'était une Talbot jaune.
Talbot Tagora, ces trois gars de Seattle, qui font du bruit plutôt cool et qui ont sorti deux albums: Volcano Girls en 2007 et Lessons in the Woods or a City en 2009. C'est le premier clip de leur dernier album qui nous intéresse pour le moment.
Ichthus Hop est l'exemple parfait de l'utilisation des harmoniques et des reverbes dans le noise. La guitare court sur la ligne de basse, semblant disparaître ensuite comme les ondulations sur l'eau d'un lac du Michigan après des ricochets. Mais la guitare n'est pas que fuyante, elle sait aussi se montrer présente et lourde; ce qui donne une atmosphère grave aux couplets. Puis après la violence et la noirceur de l'âge adulte, la douce mélodie de l'enfance arrive.
La basse, toujours lourde, guide la chanson jusqu'au bout, alors que la batterie semble être jouée avec des mouvements très amples.
La voix, quant à elle, est très monotone/monocorde. De plus, le fait que les paroles soit dites mot par mot donne de la rapidité à l'ensemble, tout en laissant la possibilité de suivre.
L'aspect visuel de ce clip est très important. On peut y voir de nombreuses références, comme les papillons qui rappellent fortement l'affiche de The Silence of the Lambs, et qui donnent un aspect glauque, ainsi que le fond genre petite foret à l'abri du regard qui fait presque froid dans le dos.
Après le petit prélude, la chanson commence vraiment lorsque l'homme à la hache tue l'arbre, et laisse apparaitre une foret digne de celle de Bambi. Puis vient un espèce de fouillis artistique de collages et de mouvements. Les animaux sont très présents, mais il y a aussi des infirmières, des pilules, des horloges et encore des forets. Les seules présences humaines sont des mains trinquant avec des bouteilles, ce qui a dû être une activité prédominante de la pré-production du clip.
Pour écouter plus de chansons de Talbot Tagora, il y a leur myspace.
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